Plusieurs sujets sont au menu de la livraison de lundi de la presse quotidienne, parmi lesquels l’incendie qui a consumé vendredi le "Parc Lambaye" de Pikine, une grande place brocante située dans la grande banlieue dakaroise. "Une enquête sera ouverte pour déterminer les causes du sinistre", annonce le quotidien national Le Soleil, au sujet de cet incendie que les sapeurs-pompiers ont mis des heures à maîtriser, vendredi dernier. Le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, "s’est rendu au Parc Lambaye" après l’incendie, dans le but de "s’enquérir de l’état des lieux et voir les conditions d’installation et d’exploitation de cette installation marchande. Il annonce des mesures urgentes", rapporte le même journal. "Des mesures seront prises sans délai pour la restructuration du Parc Lambaye de Pikine qui a été ravagé vendr
edi dernier par un incendie", précise le journal Le Quotidien, citant le ministre de l’Intérieur lors de sa visite sur les lieux. Selon le journal, Aly Ngouille Ndiaye "a fait savoir qu’une réunion sera tenue mardi pour parler de la situation de ce marché de stockage de bois", ajoutant que "les commerçants installés sous les fils haute tension de la SENELEC seront délocalisés".
"On ne va pas les accompagner dans l’anarchie", déclare Aly Ngouille Ndiaye dans des propos rapportés par Le Témoin quotidien, d’une certaine manière une réponse au président du groupe parlementaire liberté et démocratie, Madické Niang, cité par le même journal et qui appelle à ce que les sinistrés soient aidés à poursuivre leurs activités. Walfquotidien, pour sa part, semble plutôt s’émouvoir de voir les politiciens surfer "sur le malheur des victimes". Il signale que le "Parc Lambaye" a reçu, ce week-end, "la visite de plusieurs leaders du pouvoir et de l’opposition (…)".
"Mais cette valse de politiciens a plutôt ressemblé à une opération de charme dans la douleur des commerçants et artisans", écrit le journal, titrant sur "La danse des vautours". L’Observateur note que dimanche, soit trois jours après l’incendie, "ce haut lieu de commerce" ressemblait à "un énorme bivouac" et parle d’un "dimanche grouillant à Parc Lambaye". "La fumée a laissé la place aux cendres et à l’odeur de brûlis. On dirait une décharge dans laquelle tout le monde fouille. Des commerçants encore sous le choc, étreints de douleur, continuent de s’interroger", écrit ce journal.
"Des brocanteurs, récupérateurs, ferrailleurs de tous les âges", se disputaient "le moindre espace" du site. Certains veillaient, d’autres défiaient la pelleteuse en tentant de "mettre la main sur des objets noircis, mais pouvant rapporter gros", ajoute L’Observateur. Pour le reste, Sud Quotidien parle du dialogue politique, qui s’ouvre mardi entre acteurs du pouvoir et de l’opposition, à l’initiative du président de la République, Macky Sall. "Le problème de Khalifa Sall ne peut pas être à l’ordre du jour d’un dialogue politique", affirme le palais dans les colonnes de ce journal, par la voix du ministre en charge de la communication de la présidence, El Hadj Hamidou Kassé.
Khalifa Sall, maire de Dakar et un des poids lourds de l’opposition, est en détention depuis mars dernier pour des malversations présumées portant sur 1,8 milliard de francs CFA dans le cadre de la gestion de la "caisse d’avance" de la municipalité de la capitale. Même en détention, il a pu participer aux législatives du 30 juillet dernier à l’issue desquelles il a été élu député en tant que tête de liste nationale de l’une des deux principales coalitions de l’opposition.
L’opposition, dès lors, estime qu’il doit bénéficier et se prévaloir d’une immunité parlementaire, son camp faisant même de sa libération un préalable à sa participation au dialogue politique lancé par le pouvoir. Dans ce contexte, Tribune s’intéresse à une toute autre contradiction politique, assimilée à un "combat de coqs" entre l’actuel président Macky Sall et son prédécesseur Me Abdoulaye Wade.
"Pendant que beaucoup d’observateurs prédisaient des retrouvailles imminentes" entre les deux hommes, écrit ce journal, l’ancien président "en a profité pour jeter du sable dans le couscous du dialogue". "Contraints de négocier par la force des choses sur un terrain glissant, tous les deux usent désormais de ruses et de subterfuges pour ne pas perdre la face. Un vrai combat entre coq libérés", estime Tribune. BK/PON
0 Commentaires
Participer à la Discussion